C’est ici même, dans ce cabaret, que j’ai rencontré celui qui doit te remettre cette lettre. Il m’a fait part de son projet de s’embarquer pour la lointaine Amérique. Je lui ai parlé de toi. Il m’a juré de faire l’impossible pour retrouver ta trace. Je prierai chaque jour pour qu’il y parvienne.

Adieu, cher Ovide, que Dieu te garde! J’espère seulement que tu penses à moi de temps à autre. Sache que je suis en bonne santé et que si je vis modestement, je ne suis pas malheureuse. J’ai reconquis la confiance de monsieur Zaleski et mon travail au cabaret avec des camarades incomparables me comble. Si seulement tu étais là à mes côtés!

Je t’embrasse affectueusement,